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Après ces derniers billets racoleurs et moqueurs sur une partie de nos potentiels "gérants du bien public", que j’ai rédigé dans une ambiance de début d’année prometteuse en joyeusetés fiscales et municipales, j’ai décidé de faire une pose dans mes délires spasmodiques d’amuseur râleur public et d’aller jeter un œil objectif sur ces bouffonneries règlementaires et administrato-étatiques qu'impose le Léviathan (L’Etat) à nos élus.

Je ne veux pas me tromper d’ennemi, et même si l’on peut reprocher une certaine légèreté et une bonne dose d’amateurisme aux élus de notre village, néanmoins ce sont eux qui ont les mains dans le cambouis et luttent avec les contraintes que leur impose le Léviathan, qui lui est mon ennemi.

Peu d’élus vous le diront en public, mais les tracas et la charge de travail concernant l’application et la gestion des Plans, Circulaires, Lois auxquelles ils doivent se plier vont bien au-delà des contraintes imposées par la gestion de notre commune et des forces au repos vives qui composent la grande famille municipale de notre village.

PPRIFF, intercommunalité, communauté de commune, Grenelles de l’environnement (tout un poème ce dernier)... Des noms qui sentent bon l’Etatisme rampant et qui nous coûtent chaque fois un peu plus, qui bouffent notre Liberté, diluent notre identité et nous infantilisent sous les prétextes foireux de sécurité, d’économie, d’égalité et de bisous.

Un bel exemple de ces grands plans conçus dans les bureaux parisiens de nos Sinistres successifs (avec notre agent) est le PPRIF ou PPRIFF (Je ne bégaie pas, c’est comme ça que ça s’écrit) ;

Le PPRIF est né après les feux de forêt de 2003 dans le Var (sous l’impulsion du Préfet de l’époque, mais conçu chez les Parigots) et concerne les 17 communes les plus touchées par les parcours d’incendies. Son principe, qui à première vue peut paraitre logique quoique restrictif, consiste à interdire la construction d’habitation dans les zones à risque dans le but de protéger les biens et les personnes.

Comme c’est bien emballé !

Donc, l’Etat veut nos protéger, nous propriétaires et nos biens? Vous noterez au passage que personne n’a rien demandé, personne n’a manifesté. Bien au contraire, chacun, humblement, comme à chaque fois depuis des générations, a constaté l’étendue des dégâts, a pensé ses blessures, demandé un coupable et la vie a continué, comme cela s’est toujours passé depuis que l’homme a appris à vivre avec les incendies.

Notre bon Docteur étatiste, toujours à la recherche de solutions fumeuses et jamais à court d’idées pour nous piquer notre pognon sous prétexte de nous protéger (Casses-toi, je t’ai rien demandé !), nous prescrivit comme à son habitude devenu légendaire, un remède plus néfaste que le mal et les propriétaires (donc les premiers concernés), qui n’avaient rien demandés, se retrouvèrent dans la situation du cocu heureux, qui en plus fournirait la couche à sa femme et l’amant !

Avait-on besoin de se plomber le pied avec un truc pareil ?

Il aurait-été plus simple et surtout moins coûteux pour le cocutribuable, que le Léviathan responsabilise les propriétaires de zones à risque en leur proposant deux alternatives fondée sur la Liberté de choix :

  • Se mettre sous la protection de l’Etat en cas d’incendies (avec l’aide de nos valeureux Pompiers), mais en accepter strictement le régime préconisé par les pompiers locaux qui connaissent leur région mieux que personne. Il fût alors beaucoup plus simple de nommer une commission locale composée du chef des pompiers et d’un représentant de la mairie qui ensemble se chargeraient d’établir et de faire appliquer les règles à respecter.
  • La seconde alternative qui aurait pût être proposée aux propriétaires est celle du laisser-faire ; c'est-à-dire de ne rien leur imposer, mais qu’ils ne demandent rien à l’Etat en retour, à part le minimum (pas grand-chose).

Parmi les lecteurs qui ne sont pas propriétaires à la campagne, beaucoup doivent se dire est-il fou ? As-t-il abusé de substances psychotropes ?

Parmi les lecteurs propriétaires en revanche, beaucoup commencent à voir ou je veux en venir. Ils savent qu’en achetant leur terrain ils l’ont acquis en connaissance de cause, le risque lié aux feux a surement fait partie des critères lors de leur décision d’achat. Ils entretiennent leur propriété en fonction de ce risque comme des gens responsables. Il en est de même pour ceux qui possèdent une propriété familiale, avec en plus pour eux l’expérience de leurs Aïeux, transmise dans leur conscience « génétique ».

Tous ces citoyens, propriétaires responsables, n’ont pas attendu l’Etat (pin) et son PPRIF (au mètre) pour se protéger. Certains vont même au-delà de ce que leur impose la règlementation actuelle en augmentant les limites de débroussaillage des voies d’accès et autour des habitations.

Le coût global de cette opération corned PPRIF (avec notre argent) depuis que l’on a pondu cette idée en 2003 est inconnu (j’ai pourtant cherché), mais on peut imaginer combien de commissions de consultations, délégués ministériels et autres ménestrels de la république ont joyeusement du s’en mettre plein la cravate en réunions diverses et pots de départ syndicaux. Si tout ce temps et cet argent PUBLIC, depuis longtemps dépensé, avait été investi en dotation pour les pompiers et les mairies concernées, il ne fait aucun doute qu’il aurait été un véritable investissement pour notre commune.

SI on regarde les coûts invisibles par répercussion c’est encore pire ! En effet, ce beau projet a freiné beaucoup d’investisseurs étrangers qui ont eu peur d’investir sans pouvoir revendre, ni même construire et a donc privé notre commune d’un revenu fiscal supplémentaire et d’activité économique (emplois et consommation).

Le PPRIF aura aussi eu l’effet de bloquer le développement de nouvelles surfaces constructibles, ce qui entraine une baisse des obtentions de permis de construire et l’encaissement de taxes, et pénalise encore une fois l’économie locale par un déficit de construction (emploi) et donc d’occupation résidentielle (pas de consommation locale).

Par répercussion, c’est l’économie entière (et donc le citoyen travailleur/consommateur) qui a supporté ce coût et le manque à gagner est probablement bien supérieur aux chiffres imaginés dans nos cauchemars les plus fous de moutontribuables perpétuels.

Tout ce gaspillage pour notre bien !

En réalité ce Flan Plan aux pruneaux permet surtout à l’Etat de se couvrir en cas de mise en examen suite à des accidents causés par des catastrophes naturelles. Je ne crois pas en l’argument de la protection des biens et des personnes. Nous pouvons tous les jours constater que le Léviathan nous traite comme des citoyens de seconde zone. Sauf quand il s’agit de réclamer des impôts, là, il ne nous oublie pas.

Bien entendu, pour que nous ne souffrions de ce viol vol collectif au-dessus d’un nid de cocus, le Léviathan nous sorti un beau papier brillant vert écologie pour emballer l’affaire et il refila aussi sec la patate encore chaude aux élus, qui depuis se brûlent les doigts avec.

Le Fraxinois Libéré.

Tag(s) : #Billets d'humeur
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